mardi 22 juin 2010

L'Etrangleur d'Edimbourg, Ian Rankin


Il y a un an exactement, un hors-série de Lire sur le polar traînait quelque part... je n'ai pas pu m'empêcher de noter intérieurement quelques titres. Notamment ce fameux Rankin, très connu outre-Manche, auteur de la série des John Rebus.

Rebus, inspecteur écossais, aussi torturé intérieurement que doit l'être un policier de romans. Séparé de sa femme bien sûr, avec une histoire familiale plutôt compliquée. Dans ce premier opus, il tente de retrouver un assassin de petites filles.

Ici pas de scènes gore et dégoulinantes de sang frais, on n'est pas chez Grangé, mais des scènes très sombres, plutôt dérangeantes... Le héros de Rankin est très intéressant, et je suis curieuse de voir ce qu'il deviendra dans les tomes suivants.

L'autre héroïne du roman, la belle Edimbourg, est là aussi : la 4ème de couverture nous avertit tout de suite, on s'éloigne forcément des rues empruntées par tous les touristes pour aller fréquenter des pubs mal famés, ceux où circulent les infos non officielles...

Une remarque cependant (surtout pour ceux qui l'ont lu) : un personnage du livre (dont j'ai pensé un moment qu'il pouvait être coupable) disparaît complètement en cours de route... ou alors c'est moi qui n'ai rien suivi ?

L'avis de Miss Alfie, qui elle aussi s'était laissée convaincre par Lire...

mercredi 16 juin 2010

L'appel de la lune, Patricia Briggs


Mercedes Thompson est garagiste dans le Montana. Ses nombreux talents incluent le fait de savoir réparer une voiture dans presque n'importe quel état, mais aussi de pouvoir se changer en coyote quand bon lui semble, et donc d'avoir un odorat de malade qui lui permet de repérer les loups-garous sexys à distance.

Honnêtement, l'intrigue de ce premier tome est un peu trop faiblarde pour que je vous en parle longuement, mais sachez que les ingrédients suivants sont réunis : un voisin chef de meute de loups-garous, very hot ; un ex -loup-garou aussi d'ailleurs très (un peu trop) protecteur ; des sorcières qui nettoient super bien (j'hésite à les engager pour mon appart) ; des vampires un peu effrayants (bon, pléonasme, c'est vrai...).

En fait, je pensais qu'il s'agissait plus de vampires que de loups-garous dans cette série de romans, alors que c'est tout le contraire, pour l'instant du moins. Au vu des billets déjà lu un peu partout, je pensais vraiment que l'histoire serait pleine de sexe, mais ça reste très soft : jeunes yeux chastes, vous pouvez y aller. Pour celles (nombreuses) qui ont déjà lu les suites, est-ce que ça se... s'intensifie par la suite ? Non que ça puisse décider de mes lectures prochaines, simplement pour savoir à quoi m'attendre ;)

Plus sérieusement, comme je l'ai déjà dit, l'intrigue aurait pu être un peu plus complexe, plus profonde, mais l'ambiance est là. Un paysage un peu mort et un peu froid qui convient tout à fait aux combats de loups sur-hormonés... Et Mercy est quand même une super fille, pas cruchet pour un sou. Je reste un peu sur ma faim, donc, mais la lecture des tomes suivants me satisfera peut-être !

Quelques autres billets : Karine (oui, elle est vraiment affreuse cette couverture... beurk beurk beurk), Clarabel, Mystix (un avis de garçon, pour changer un peu !), Nathalie, Tiphanie

The Big Challenge Livraddict : 2/5

jeudi 10 juin 2010

Les aventures d'Oliver Twist, Charles Dickens


Ce n'est jamais une bonne idée de commencer par voir le film avant de lire le livre... Pourtant c'est ce que j'avais fait il y a quelques années, en découvrant Oliver Twist par le film, plutôt fade, de Roman Polanski. Les décors, les costumes, tout était là, sauf l'émotion, le petit souffle de vie qui différencie les bons films des autres.

Depuis un certain temps, cependant, j'avais envie de lire du Dickens, un auteur que je ne connais pas du tout. Il a fallu une lecture commune de Livraddict sur le thème de Londres pour que je m'y mette enfin !

Oliver, jeune orphelin, s'échappe de l'établissement dans lequel il était "détenu" (pas une prison bien sûr, mais ça s'en rapproche tant les conditions d'accueil sont malheureuses), pour rejoindre la grande ville... où des bandits sans scrupules l'enlèvent pour se servir de son innocence dans leurs crimes.

Je craignais le misérabilisme, l'exagération extrême dans ce roman. Le Londres du 19ème siècle n'est certainement pas un lieu où il fait bon vivre, sauf lorsqu'on habite une belle demeure des quartiers chics évidemment. Mais Dickens apporte vraiment une touche d'ironie aux personnages les plus pitoyables, une pointe d'humour dans les moments les moins drôles. Le passage d'Olivier chez les voyous m'a paru interminable dans le film ; dans le roman, c'est vraiment plus supportable, pas forcément plus court, mais plus intéressant !

Le roman a été publié en feuilleton, ce qui n'est vraiment pas étonnant, car les rebondissements sont nombreux. Rien à voir avec le classique ennuyeux qu'on peut imaginer...

D'autres avis chez Lexounet et Kali.

Héhéhéhé, mon deuxième ! Je complète mon premier challenge, celui inventé par Karine:)

samedi 5 juin 2010

L'Education sentimentale, Gustave Flaubert


Après une pause relativement longue... I'm back !

Ne croyez pas que je n'aie rien lu ces derniers temps... au contraire ! Je me suis juste laissée un peu emporter par diverses activités touristiques !

J'ai passé un long moment avec l'Education sentimentale, de Gustave Flaubert. Je suis toujours un peu bloquée lorsqu'il s'agit de vous parler des classiques : peur de dire n'importe quoi, de parler bêtement, peur de ne pas être à la hauteur des chefs-d'oeuvre.

C'est un roman initiatique, où l'on observe le jeune Frédéric devenir adulte. Il quitte sa mère, et s'installe à Paris, où, il faut bien le dire, il va faire pas mal de conneries. Il va connaître des femmes, mais aucune n'égalera la fameuse Madame Arnoux... Il rencontre des jeunes hommes qu'il admire d'abord, parce qu'ils sont un peu plus "in", connaissent mieux la vie parisienne : certains sont révolutionnaires, d'autres simplement opportunistes. Il tente de s'élever, de se procurer une meilleure situation, souvent maladroitement.

Il faut s'attendre à beaucoup de discussions politiques dans ce roman, que j'ai eu parfois du mal à suivre, je suis sans doute trop nulle en histoire !

L'Education sentimentale est aussi parisienne que Madame Bovary était provinciale, et même si j'ai adoré re-découvrir les rues que je connais à l'époque de la révolution de 1848, Frédéric n'a pas eu le même effet sur moi qu'Emma. Je suis contente de l'avoir enfin lu, et je reconnais mille qualités à ce roman, mais je suis un peu déçue aussi de ne pas avoir été aussi emportée que je le pensais.