dimanche 26 septembre 2010

Quand souffle le vent du nord, Daniel Glattauer


(une phrase qui aurait pu correspondre à la dernière semaine d'août à Berlin...)


Que dire d'original sur ce roman, déjà commenté et quasi-unanimement adulé par les filles de la blogolit' ?


Par erreur, Emmi entre en contact avec Leo. Le malentendu se transforme en vraie conversation, et ils se retrouvent tous les deux surpris d'attendre avec impatience les nouveaux mails dans leur boîte à lettres. Boy meets girl, 2.0.



Ce roman allemand (pour une fois !) a-t-il été à la hauteur de mes attentes, très hautes, la faute à pas mal de monde qui l'avait encensé ? D'abord : oui, je l'ai lu très vite. J'avais du mal à m'arrêter, et ça c'est quand même toujours bon signe. Cependant... je n'ai pas adhéré à 100%. Quelques détails, difficiles à déterminer, ont fait que je n'y ai pas totalement cru, comme s'il manquait quelque chose. J'ai peut-être juste du mal à imaginer une histoire d'"amour" sans contact (et sans Joaquin.... oups ! pardon). Restent quand même de très jolis passages, une Emmi que d'aucuns ont trouvé agaçante, mais qui m'a semblé plutôt naturelle et amusante, et surtout, une de ces fins...

L'auteur a finalement écrit une suite, et si vous êtes sages, je la lirai en allemand.

Des avis très positifs : Karine, Fleur, Mango et surtout Leiloona, qui a eu la gentillesse de le faire voyager ! Un tout petit peu plus de nuances chez Aurore.

samedi 18 septembre 2010

The Carrie Diaries, Candace Bushnell


Un prequel à Sex & the City, roman ayant inspiré la série bien moins superficielle qu'il n'y paraît, puis les films très (TRES TRES) décevants... yes she did ! Lecteurs, vous pouvez abandonner ici tout espoir d'un avis objectif.

Faisons donc connaissance avec Carrie, lycéenne dans le Connecticut, et sa bande d'amis. Admettons qu'elle vive seule avec son père et ses sœurs, que sa mère soit décédée quelques années avant. Non, Carrie n'a pas toujours été new-yorkaise, perchée sur des Jimmy Choo, une clope à la main... elle faisait même partie de l'équipe de natation du lycée.

Avant de vous laisser entrer dans les endroits les plus obscurs de mon cerveau : ce roman tient ses promesses. Si vous aimez le personnage, la série, il y a 90% de chances que vous aimiez ce journal de Carrie ; les 10% de doute parce qu'il faut quand même aimer 1) les années 80, 2) les histoires d'ado. Le roman n'est pas mièvre... juste ce qu'il faut de sucré en fait ! Candace Bushnelle maîtrise parfaitement l'art du cocktail. Et si vous n'aimez pas Sex & the City... je pense que vous n'aurez même pas l'idée de toucher à ce livre (quoique, "sur un malentendu ça peut marcher").

Ce roman m'a quand même fait me poser des tas de questions existentielles. Comme : veut-on vraiment tout savoir sur un personnage de fiction (et d'autant plus lorsqu'il fait partie des incontournables, du summum des références perso) ? Est-ce un objet qu'on veut pouvoir observer à 360°, ou certaines faces doivent-elles rester cachées, surtout lorsqu'on sait que NON, tout n'était pas dans la tête de l'auteur avant, puisque le roman d'origine a été publié en 1997. Ce qui veut dire que les détails ont été inventés... ce qui enlève peut-être un peu de mystère, de magie autour de ce personnage si important pour moi.

S'il ne fallait qu'une raison de lire The Carrie Diaries... je vous parlerais des deux derniers mots. Je m'y attendais un tout petit peu, mais qu'est-ce que ça fait du bien ! Presque autant que de retrouver des vieilles copines. Mais qui auraient rajeuni. Dans les années 80. Oh God, ça devient compliqué.











Lire en VO, 7/12

Il est arrivée une drôle d'aventure à Melle Curieuse avec ce livre... Mais joey7lindley a bien aimé.

Ajout de dernière minute : je viens d'apprendre qu'un deuxième tome était prévu pour 2011. C'est malin. Je m'étais quasiment remise de l'arrêt de la série, et puis tout ça débarque.

dimanche 12 septembre 2010

Du bout des doigts, Sarah Waters


1865, Londres. Sue est une petite citadine, orpheline comme tant d'autres dans les bas-fonds du Borough. Elle vit en compagnie de quelques escrocs de petite envergure, ni dans la misère ni dans le luxe, grâce à ce que rapporte les petits vols à la tire et autres entourloupes.

Un jour, arrive "Gentleman", qui lui propose un marché juteux : il s'agit d'escroquer une jeune et innocente héritière, qui vit cloîtrée, seule avec son oncle, dans une vieille demeure à la campagne.

Préparez-vous aux rebondissements inattendus dans ce roman où personne ne ressemble à ce qu'il est vraiment, car Sarah Waters est une prestidigitatrice exceptionnelle : d'une main, elle fait jouer les marionnettes devant nos yeux, de l'autre (et "du bout des doigts" ! hohoho) elle prépare la suite, qui vient nous frapper d'un seul coup !

L'auteur joue parfaitement avec les miroirs qu'elle met en place, si bien qu'à plusieurs reprises, on ne sait plus vraiment qui est qui, et je pense arrêter là de peur de trop en dire ! Ce roman, comme tant d'autres, fait partie de la catégorie "passez-vous de lire la 4ème de couv". En revanche, l'idée du titre original, Fingersmith, a été plutôt bien transcrite avec Du bout des doigts, je trouve.

On pense forcément à Dickens, pour l'ambiance parfaitement décrite, les rues bien pourries du sud de la Tamise au 19è siècle, mais la structure du roman est très moderne. J'ai été réellement impressionnée, malgré une fin un peu longuette. Je veux lire les autres romans de Sarah Waters !

Avis enthousiastes chez Ys et Grosminou (très bonne formule : "Un soupçon de Dickens + un peu des soeurs Brontë + 1 pincée de poivre de Cayenne = Fingersmith").

dimanche 5 septembre 2010

Comme neige au soleil, William Boyd


Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Félix Cobb vient d'être accepté à Oxford. La vie d'étudiant qui lui paraissait si excitante devient simplement très ennuyeuse, puisque la ville s'est vidée de tous ses habitants masculins, partis combattre.

Son frère Gabriel, en pleine lune de miel (pas si idyllique qu'il n'y paraît), est appelé au front.

Lorsque les troupes allemandes réquisitionnent sa ferme, l'Américain Temple Smith décide de s'engager aux côtés de l'armée britannique pour tenter de récupérer sa propriété.

Parce que certaines personnes se soucient de mon instruction littéraire et me mettent de bons livres entre les mains :)... j'ai découvert ce roman au ton plutôt décalé, qui, malgré le résumé que je viens de vous faire, est plutôt une comédie grinçante.

Je pense qu'un roman humoristique est beaucoup plus difficile à écrire qu'un drame ; j'admire d'autant plus William Boyd qu'il parvient à nous faire rire à partir de situations totalement pathétiques. Il décrit des destins personnels aussi absurdes que la guerre... pas un personnage n'a l'étoffe d'un héros : ni le beau capitaine Gabriel Cobb, préparé à tout sauf à diriger une troupe d'indiens en Afrique, ni son jeune frère Félix, pseudo-romantique qui n'a pas tout à fait terminé sa crise d'adolescence. Sans parler de l'officier britannique qui a le don de provoquer des accidents mortels complètement absurdes partout où il passe... Au risque de choquer les puristes, amateurs de Boyd, je lui ai trouvé un petit côté Tarantino (oui, bon, chronologiquement, Comme neige au soleil a été publié bien avant la sortie d'Inglorious Basterds): un sujet sérieux, des personnes un peu ridicules, et de temps en temps, une scène comique horriblement trash (têtes coupées...) !

L'ironie de Boyd m'a beaucoup plu, et j'espère retrouver ce ton très particulier dans ses autres romans...