vendredi 11 septembre 2009

I am Charlotte Simmons, Tom Wolfe


Titre VF : Moi, Charlotte Simmons


Quand Charlotte Simmons débarque des montagnes de Caroline du Nord pour entrer à Dupont, prestigieuse université, elle tombe de haut : ici, elle n’est plus le petit génie du lycée, qui a fait la fierté de ses parents et de ses professeurs. Elle n’est qu’une boursière, autant dire personne pour tous ceux qui viennent de « boarding schools » et qui connaissent déjà tous les codes.
Elle s’attendait à une stimulation intellectuelle intense, elle va y trouver des étudiants plus intéressés par le sexe, les fêtes, l’alcool, que par la neurobiologie, des « frat boys » et des « sorority girls » et des athlètes entrés uniquement pour leur performance sportive malgré des résultats scolaires médiocres.

Le résumé de ce livre fait penser aux innombrables séries américaines qui se passent sur des campus : il raconte l’ascension d’une fille naïve vers les hautes sphères de la coolitude. Mais Tom Wolfe, qui n’aime pas faire les choses à moitié, a passé plusieurs mois en immersion totale dans des facs américaines pour se documenter sur le sujet. De là ressort une exactitude incroyable, jusque dans les plus infimes détails. Il ne nous épargne pas les détails sordides, le récit n’a rien de niais, mais nous offre aussi des perspectives différentes de celles des fils et filles de riches familles new-yorkaises qui se font des lignes de coke pendant les soirées étudiantes… Pas tout à fait Bret Easton Ellis donc, c’est un peu plus frais, moins malsain.

Charlotte Simmons est supérieure aux autres parce qu’elle vient d’ailleurs, elle comprend petit à petit les règles de ce nouveau monde, après le choc culturel, mais réussit aussi à prendre de la distance, contrairement à tous ces jeunes qui se croient sarcastiques alors qu’ils ne parviennent pas à bousculer la hiérarchie interne de l’université.

Un bon roman pour résumer, malgré un petit bémol de ma part : la longueur ! Mon édition comprend 675 pages avec une police de caractères minuscules… un peu difficile.

Et la couverture que je vous ai mise en illustration est bien plus belle que celle de mon édition (hideuse)... alors je me suis permis de tricher un peu :)

12 commentaires:

Maribel a dit…

Il me tente bien! Je crois que je vais le noter.

cocola a dit…

@Maribel : Si en plus tu aimes, comme moi, les "campus novels", tu ne seras pas déçue (enfin pour le contexte en tout cas... le reste ça dépendra de toi)

Manu a dit…

J'ai bien aimé ce roman même si certaines choses m'ont gêné, comme le langage des jeunes. Je ne sais pas si les universités américaines sont réellement telles que décrites par Tom Wolfe, mais ça fait peur !

zarline a dit…

Il est dans ma PAL mais je l'avais un peu oublié. Merci pour ce rappel.

Leiloona a dit…

Cela fait plusieurs fois que je le vois à la librairie, mais je le repose à chaque fois : justement parce que les caractères sont petits ... je ne suis pas encore assez tentée pour l'ajouter à mes étagères. ;)

cocola a dit…

@Manu : C'est surtout la traduction du "langage des jeunes" qui m'a fait tiquer... Et pour l'ambiance, ça m'a un peu fait penser aux grandes écoles françaises, dans les bons comme dans les mauvais côtés...

@zarline : Si j'ai servi au moins à ça, tant mieux :)

@Leiloona : Ben oui, le confort de lecture c'est important... Là parfois j'ai trouvé ça fatigant !

Manu a dit…

Ah bon, ça t'a fait penser aux grandes écoles françaises ? Les universités belges ne ressemblent en rien. Maintenant, je ne dis pas que c'est mieux, mais sûrement pas moins bien. Surtout pour les sportifs qui réussissent que pour leurs qualités sportives ...

cocola a dit…

@Manu : Pour les sportifs ce n'est pas non plus comme aux USA, mais c'est surtout le côté : jeunesse dorée/alcool/soirées qui m'y a fait penser, même s'il ne concerne qu'une minorité (il n'y a pas que des fils à papa... mais il y en a!) ...

Tiphanya a dit…

J'avais bien aimé, mais comme toi, j'avais eu l'impression de rester une éternité coincé dans ce livre à cause de sa longueur (et pourtant j'ai l'édition grand format).

cocola a dit…

@Typhanya : ça me rassure un peu, j'ai parfois l'impression d'être une lectrice impatiente...

pom' a dit…

je l'ai dans ma PAL, si je l'ai acheté c'est pour connaitre les dessous du milieux universitaire Américain.

cocola a dit…

@pom' : alors tu ne seras pas déçue, il y a une vraie dimension sociologique dans ce roman, et même si ça paraît léger comme thème, c'est bien documenté