mardi 7 avril 2009

Ni d'Eve ni d'Adam, Amélie Nothomb


Me voici de retour après de petites vacances en France, pendant lesquelles j'ai eu l'occasion de lire un peu, en tout cas beaucoup plus que la moyenne de ces dernières semaines.

Le premier a été un vrai coup de cœur.

Pour remettre en contexte, j'ai presque tout lu de Nothomb, j'en ai adoré certains, comme Stupeurs et Tremblements ou Les Catilinaires. Les autres, je ne les ai pas détestés mais je trouve qu'ils s'oublient presque aussi vite qu'ils se lisent souvent... Pourtant, je continue à lire tout ce que je trouve d'elle. En revanche, je n'achète rien : 18€ pour à peine une heure de lecture, je trouve ça exagéré.

Ni d'Eve ni d'Adam ne plaît peut-être pas aux fans de Nothomb, parce que le thème qu'il aborde est un peu moins froid, moins original que les autres : la narratrice de ce roman très largement autobiographique nous raconte son histoire avec Rinri, un jeune Japonais rencontré lors de cours de français qu'elle donne à Tokyo.

De ce couple belgo-japonais naissent bien sûr beaucoup d'incompréhensions, de malentendus, beaucoup de découvertes. J'ai souvent souri, et parfois vraiment éclaté de rire: certains passages ont vraiment trouvé des échos dans ma (très petite) expérience de la culture japonaise, et le personnage de Rinri est adorable, à sa manière. Ne vous attendez pas à un Edward Cullen, non, rien de ça, mais il a un petit truc qui fait qu'on a envie de le prendre dans ses bras (j'espère que je n'ai pas l'air trop niaise là ?). Et, chose assez rare chez moi, j'ai presque eu les larmes aux yeux en refermant ce livre, ce qui est encore plus significatif que de pleurer à chaudes larmes je trouve : toute l'émotion reste à l'intérieur.

Je sais que tout le monde n'apprécie pas Nothomb, mais ce roman m'a définitivement convaincue que malgré quelques romans décevants, je l'aime ! Et il a aussi contribué à une image plus réelle (mais un auteur est-il vraiment honnête dans un roman autobiographique? Rousseau, le pacte autobiographique, le bac français, tout ça ;) )de la romancière, qui perd peut-être un peu en mystère mais gagne en humanité.

6 commentaires:

Maribel a dit…

Une auteure que j'ai bien hâte de découvrir; je n'ai encore jamais lu de ses romans...

pagesapages a dit…

C'est un des titres d'elle que je n'ai pas encore lus (et il n'y en a pas beaucoup). Je dis Miam en lisant cette chronique ! Une seule envie : lire ce roman !

Lilly a dit…

J'aime bien Nothomb moi aussi. Il est vrai que je n'ai été vraiment emballée qu'une seule fois ("Métaphysique des tubes", j'ai lu "Les catillinaires" au collège, donc je n'ai pas vraiment d'appréciation sur ce livre), mais je passe toujours un bon moment. Celui-ci me tente bien, j'attends simplement une sortie poche pour le lire.

cocola a dit…

@Maribel: Elle en a écrit tellement, tu n'as que l'embarras du choix :). Ça pourrait te plaire, mais il y a aussi pas mal de gens qui n'aiment pas.

@pagesapages: Pareil, il faisait partie des très très rares que je n'avais pas lus. (Done!) Oui oui, lis-le et dis-moi ce que tu en penses!

@Lilly: J'avoue que Métaphysique des tubes m'a moins marquée, même si je l'avais apprécié. Oui, attends la sortie poche car ça se lit quand même très vite.

Sylbao a dit…

Bonjour,
J'ai moi-même lu chacun des romans d'Amélie Nothomb, et je les ai adorés les uns après les autres. Et si vous êtes intéressés par l'œuvre et par l'auteure, je vous propose de jeter un œil au forum (dont je suis l'administratrice) qui lui est consacré, avec ses nouvelles, ses interviews, etc. (http://Nothomb.forumactif.com)
Merci !

cocola a dit…

@elsa: j'irai faire un tour... merci du lien