mercredi 28 avril 2010

Mangez-moi, Agnès Desarthe


Myriam ouvre son propre restaurant. Elle obtient un prêt de la banque, à l'aide d'un faux diplôme et d'une fausse assurance. Elle ne sait pas comment elle réussira à payer les premières factures, mais elle fonce, la rentabilité n'est d'ailleurs pas tellement sa priorité.

Pleine d'idées et d'idéaux pour ce petit local qu'elle a, au début, du mal à appeler son "restaurant", qui lui sert aussi de foyer, parce qu'elle n'a plus de vrai chez-elle depuis longtemps. Elle se familiarise petit à petit avec le quartier et ses habitants : le fleuriste d'à côté, des lycéennes qui viennent squatter pendant leurs heures libres...







La quatrième de couverture cite une éloge parue dans l'Express : "Dans l'immédiat, on suggère à la Sécurité sociale de rembourser son roman, plus efficace pour le moral que tous les antidépresseurs de la pharmacopée moderne." Oula. J'ai eu peur du contraire, et ça commençait plutôt mal ! L'autre qui déprime toute seule dans sa cuisine, non merci... mais comme c'était un coup de coeur d'Aurore, qui avait gentiment souhaité me le faire partager lors du swap Mille Feuilles, je me suis dit que ça pouvait être une heureuse surprise ! Et, don't worry les amis, ça s'arrange bientôt. Au fur et à mesure que le restaurant s'ouvre au quartier, nous en apprenons un peu plus sur Myriam.

La générosité en cuisine, c'est la beauté, et en cela, Myriam est belle ; elle est belle dans toutes ses failles et fragilités. Par la cuisine qu'elle offre à ses visiteurs (je n'ose même pas dire "clients"), elle se libère de sa pudeur. C'est facile à dire, mais tant pis : les personnages secondaires sont très attachants, je les ai tous beaucoup aimés, même s'ils ont tous un petit côté Amélie Poulain, ô que c'est sympa de vivre dans un quartier à l'ancienne où tout le monde est prêt à s'entraider !

Quitte à tomber dans les comparaisons, allons-y : désolée pour celle-ci, forcément réductrice et trompeuse, comme à chaque fois que l'on joue à ce jeu, j'ai trouvé que Mangez-moi avait un côté Ensemble, c'est tout, en plus rugueux, moins facile, moins lisse, avec plus d'aspérités. La cuisine peut-être...

Pas tout à fait de la doudouthérapie (copyright Clarabel), mais presque !

lundi 26 avril 2010

J'aime...

... quand certaines personnes lancent des swaps dont je rêvais sans le savoir !

Tiphanie a eu une super idée : un swap consacré à l'Amérique des années 60, et même un peu plus puisqu'elle parle de la période entre l'interdiction de la ségrégation raciale dans les écoles et la fin de la guerre du Vietnam (1954-1973 donc).

Alors, flower power ou révolution culturelle, guerre froide ou féminisme, à vous de choisir votre ambiance :)

Je vous encourage à nous rejoindre, les inscriptions sont ouvertes jusqu'à dimanche, et c'est ici !

jeudi 22 avril 2010

Les mains nues, Simonetta Greggio


Si je peux donner un conseil à tous ceux qui n'ont pas encore lu ce livre : ne lisez pas la quatrième de couverture. Ça ne servirait à rien, à la limite ça révèlerait plus de choses qu'il ne faudrait, et de plus, les mots sont trompeurs, ne correspondent pas exactement à l'histoire.

Surtout, tout ce qui peut être écrit sur ce roman, si flatteuses soient les critiques, n'atteindra jamais le niveau de pureté et de pudeur de l'écriture de Simonetta Greggio (auteur italienne qui écrit en français, d'autant plus admirable !).

Pourtant, je vais tomber dans le piège du résumé ou du teaser, comme vous voulez, parce qu'il faut bien renseigner un peu, et que je me doute que peu de gens sont prêts à ouvrir un livre sur mon simple ordre :)



Emma, 43 ans, est vétérinaire de campagne. Un jour, elle accueille, un peu malgré elle, Gio, 14 ans, adolescent en fugue dont elle a bien connu les parents, des années auparavant... Partagée entre le refus de se souvenir du passé et le désir pour ce corps jeune, Emma ne le chasse pas de chez elle.

En fait, je préfère ne pas en dire plus et vous laisser découvrir ce roman qui se lit très vite, un vrai coup de cœur pour moi.
D'autres avis : Clarabel, qui décrit merveilleusement bien ce que j'ai aimé dans ce livre, même si elle apporte des réserves, Lily qui a aimé autant que moi, et comme je suis quelqu'un de très juste, je laisse parler l'opposition (yeah, je suis la Arlette Chabot des blogs) (euh le sourire en plus) : Calepin n'a juste pas été touché du tout, Fashion dont le billet m'a bien fait rire quand même, et Lou qui est somme toute assez partagée.

mercredi 14 avril 2010

Challenge : On veut de l'héroïne !

Parce qu'Emma et Pickwick en ont marre de Bella, enfin, je crois... En tout cas elles ne veulent plus d'une "jeune brunette gauche, fan des Hauts de Hurlevent, qui tomberait amoureuse d'une boule à facette suceur de sang non humain" (je cite !)

Elles lancent donc le challenge On veut de l'héroïne, un vrai appel aux femmes fortes, aux courageuses, déterminées, pas cruchettes quoi !

Le tout servi par un magnifique logo :














Le principe :

- Lire des bouquins avec de l'héroïne (des personnages féminins qui sont fortes, qui ont de la personnalité, du courage, un flingue, des beaux gosses… ou avec de la drogue)

- Dire en quoi cette héroïne ou cette drogue sont beaucoup mieux que Bella… ou expliquer en quoi elle défonce tout.

J'aime beaucoup l'initiative, et je compte bien participer !

lundi 12 avril 2010

Les enchantements d'Ambremer, Pierre Pevel


Lu dans le cadre du mini-défi "Lectures qu'on ne s'imaginerait pas lire", lancé par Lexounet. Le principe : nommer deux genres/thèmes qu'on n'apprécie pas particulièrement, puis être défié par quelqu'un d'autre qui nous propose un titre par genre.

Après avoir parlé de la fantasy et des romans de guerre, j'ai été défiée par Babycakes de lire Les enchantements d'Ambremer, de Pierre Pevel, roman qui semblait avoir fait l'unanimité dans les critiques que j'avais pu en lire sur les blogs !

Petite précision rapide d'abord : je ne lis presque jamais de fantasy, non que je n'aime point le genre, simplement, je dois dire que j'ai un léger préjugé... J'ai l'impression qu'un certain nombre de romans fantasy ne sont pas très bien écrits, ne proposent qu'une analyse peu poussée des personnages... A priori stupide, j'en conviens, et je ne demandais qu'à me laisser convaincre !

Les enchantements d'Ambremer se déroule dans un Paris qui ressemble tout à fait à notre capitale au début du 20ème siècle, à ceci près que la Tour Eiffel est faite de bois blanc, et que la ville est peuplée de nains, de fées et de méchantes gargouilles.

L'originalité du cadre, de l'idée même de départ m'attirait vraiment ; malheureusement je ne peux pas dire que l'intrigue m'ait passionnée... A vrai dire, je me suis parfois franchement ennuyée, j'ai même un peu "bâclé" ma lecture pour arriver jusqu'à la fin. Le style ne m'a pas non plus emballée : rien de détestable, je l'ai juste trouvé fade, quasi-absent... Restent les descriptions de Paris, petits clins d'œil à des endroits que j'aime !

Je suis désolée de ne pas avoir apprécié le roman autant que j'aurais voulu, mais je pense sincèrement ne pas lire la suite. Quitte à lire de la fantasy, je préfèrerais redécouvrir du Terry Pratchett, qui excelle dans le genre, avec un peu plus de subtilité et d'humour.

Espérons que le deuxième roman proposé par Babycakes, Pour qui sonne le glas, d'Ernest Hemingway, grand classique donc, me plaira un peu plus :)

dimanche 11 avril 2010

Swap Around Your World - le déballage !

Sur une idée brillante des deux organisatrices parfaites, Celsmoon et Virginie, le Swap Around Your World consistait à choisir un pays ou une partie du monde à faire découvrir à sa swappée...

Et j'ai été gâtée (le mot est faible) par Tiphanie...















(désolée pour la luminosité pas top de la photo)

... qui a choisi de m'emmener vers l'Amérique latine (et l'Espagne un peu aussi) ! Très très bon choix, accompagné de beaucoup d'intuition en plus !

Des bons livres, que je voulais lire depuis suuuuuper longtemps, si c'est pas magnifique ça ? :















Chocolat amer, de Laura Esquivel, et L'ombre du vent, de Carl Ruiz Zafon

De quoi entretenir, et surtout améliorer, mon espagnol :




















De quoi faire sensation en soirée :




















un verre à Piña Colada !

De quoi faire plaisir à mes invités :















un mini-livre sur les tapas et les dips, une idée muy bonne, ainsi que des petites coupelles très cute, comme on dit... y a plus qu'à :)

De quoi s'offrir un petit plaisir 100% égoïste :














pleiiiin de chocolat ! De ma marque préférée, si ce n'est pas merveilleux ! Et du chocolat en poudre, à la noix de coco et au piment (enfin, je crois, même si le souvenir du goût est récent, héhé).

Voici pour ce colis rempli de bonnes choses ! Merci encore à Tiphanie et aux organisatrices, j'ai adoré le thème (celui que j'ai choisi pour ma swappée est assez éloigné, géographiquement et culturellement de l'Amérique latine d'ailleurs !)

Retrouvez le récap des billets ici ou

lundi 5 avril 2010

Gatsby le Magnifique, Francis Scott Fitzgerald

Dans les années 20, un jeune homme s'installe à Long Island, où il loue une petite maison. Peu à peu, Nick fait connaissance avec la faune locale : sa cousine Daisy, qu'il n'a pas revue depuis longtemps et le mari de celle-ci, Tom Buchanan, ancien champion de football universitaire, quelque peu lâche et malhonnête. Derrière la façade, ce couple en apparence parfait, riche et heureux se déchire peu à peu.

Et surtout, ce mystérieux voisin, un riche jeune homme nommé Gatsby, qui organise de fastes soirées, pleines d'alcool et de rires. Assez vite, Nick comprend que Gatsby ne s'est pas installé par hasard à Long Island.

Gatsby le Magnifique se passe en plein milieu des "Roaring Twenties" ; on est complètement immergé dans cet univers, pendant quelques jours j'ai vraiment vécu dans les années jazz de l'entre-deux-guerres, aux Etats-Unis. L'écriture de Fitzgerald est belle, presque envoûtante et dépeint parfaitement toute cette époque.

Les personnages, qui semblent au départ insouciants, sont en fait, à bien y réfléchir, tous un peu lâches, égoïstes, et tentent de fuir les responsabilités. Gatsby n'est pas détestable, il m'a même fait un peu de peine, mais c'est un garçon en recherche constante de reconnaissance et d'affection, manquant complètement de maturité, (pas vraiment un alpha male du genre de Joe M. quoi, mais là je m'égare).

Je recommande donc chaudement cette lecture, et j'ai bien l'intention de poursuivre ma découverte de cet auteur dont le style m'a particulièrement touchée, par exemple avec Tendre est la nuit !

100 ans de littérature américaine : 2/10 !