vendredi 25 septembre 2009

L'amour comme par hasard, Eva Rice



Londres, 1954. Lorsque Pénélope, fait la connaissance de Charlotte, elle ne s'attend pas à être emportée dans un tel tourbillon.
Entre Harry, le cousin magicien, et Clare Delancy, la tante extravagante de son amie, la jeune fille est un peu déboussolée : ses manières so british ne l'ont pas habituée à ce manque de conformisme... Mais Charlotte se moque des traditions, et c'est un peu ce qu'apprécie chez elle Pénélope.

Avoir 18 ans à Londres dans les années 50, même quand on vient d'une famille noble mais désargentée, c'est idolâtrer le chanteur Johnnie Ray et découvrir la pop music américaine, se rebeller gentiment en sortant avec des Teddy boys... mais aussi boire du thé et manger des scones à 5 o'clock.

Si vous avez besoin d'une plongée dans Londres, L'amour comme par hasard est ce qu'il vous faut ! Rafraîchissant, malgré les vieilles demeures anglaises qui s'écroulent, ce roman est tout simplement très sympathique, de mêmes que ces héroïnes.
Les cinquante premières pages m'ont laissée relativement indifférente, je craignais donc de m'ennuyer... bien au contraire ! Plein de rythme et d'humour dans ce récit, que je vous conseille.

Les avis de Keisha pour qui ça pétille comme du champagne (tout à fait d'accord, plein de petites bulles qui étourdissent...), et de Miss Alfie !

vendredi 18 septembre 2009

Rêves de garçons, Laura Kasischke


Par un moment d'ennui dans leur colo de cheerleaders, trois ados de dix-sept ans vont faire un tour en voiture. Kristy emmène dans sa Mustang sa meilleure amie Desiree, qui a toujours été plus délurée, et sa voisine de chambre Kristi, une rousse un peu geignarde.

En chemin, elles croisent une voiture de garçons du même âge et leur sourient...

Très très très bon roman que celui-ci, et je me dois dans le futur de suivre Laura Kasischke ! Je me plaignais récemment des louanges et des comparaisons douteuses affichées en couverture sur de plus en plus de romans, mais certaines remarques sont tout de même judicieuses... Comme ici : "Que Joyce Carol Oates se rassure, sa descendance est assurée !". C'est exactement ça, c'est aussi bon que Joyce Carol Oates. C'est cruel, ça commence comme une histoire banale et ensoleillée en Amérique, et ça laisse un goût amer dans la bouche. C'est à la fois très poétique et complètement écœurant.

J'avais repéré ce roman chez Yspaddaden, mais Lily et Praline en ont parlé, et tout le monde est sous le charme !

vendredi 11 septembre 2009

I am Charlotte Simmons, Tom Wolfe


Titre VF : Moi, Charlotte Simmons


Quand Charlotte Simmons débarque des montagnes de Caroline du Nord pour entrer à Dupont, prestigieuse université, elle tombe de haut : ici, elle n’est plus le petit génie du lycée, qui a fait la fierté de ses parents et de ses professeurs. Elle n’est qu’une boursière, autant dire personne pour tous ceux qui viennent de « boarding schools » et qui connaissent déjà tous les codes.
Elle s’attendait à une stimulation intellectuelle intense, elle va y trouver des étudiants plus intéressés par le sexe, les fêtes, l’alcool, que par la neurobiologie, des « frat boys » et des « sorority girls » et des athlètes entrés uniquement pour leur performance sportive malgré des résultats scolaires médiocres.

Le résumé de ce livre fait penser aux innombrables séries américaines qui se passent sur des campus : il raconte l’ascension d’une fille naïve vers les hautes sphères de la coolitude. Mais Tom Wolfe, qui n’aime pas faire les choses à moitié, a passé plusieurs mois en immersion totale dans des facs américaines pour se documenter sur le sujet. De là ressort une exactitude incroyable, jusque dans les plus infimes détails. Il ne nous épargne pas les détails sordides, le récit n’a rien de niais, mais nous offre aussi des perspectives différentes de celles des fils et filles de riches familles new-yorkaises qui se font des lignes de coke pendant les soirées étudiantes… Pas tout à fait Bret Easton Ellis donc, c’est un peu plus frais, moins malsain.

Charlotte Simmons est supérieure aux autres parce qu’elle vient d’ailleurs, elle comprend petit à petit les règles de ce nouveau monde, après le choc culturel, mais réussit aussi à prendre de la distance, contrairement à tous ces jeunes qui se croient sarcastiques alors qu’ils ne parviennent pas à bousculer la hiérarchie interne de l’université.

Un bon roman pour résumer, malgré un petit bémol de ma part : la longueur ! Mon édition comprend 675 pages avec une police de caractères minuscules… un peu difficile.

Et la couverture que je vous ai mise en illustration est bien plus belle que celle de mon édition (hideuse)... alors je me suis permis de tricher un peu :)

jeudi 3 septembre 2009

Un sur deux, Steve Mosby


Pour son premier jour dans la police aux côtés de l'inspecteur Mercer, Mark ne va pas chômer : dès son arrivée, il est embarqué dans une affaire sordide, et part à la poursuite d'un serial killer qui a choisi un jeu particulier pour ses victimes. Il kidnappe un couple, mais n'en tue qu'un sur deux...

Bon, soyons clairs : je n'ai pas vraiment apprécié ce polar, et décidément, plus les commentaires dithyrambiques affluent en couverture, plus c'est mauvais signe ! Pour rectifier, non "Thomas Harris et Harlan Coben" n'ont pas "un nouveau concurrent"... Ce serait vraiment exagérer le suspense ou la tension que l'auteur voudrait nous transmettre.

Et curieusement, alors que les très bons polars me déçoivent souvent sur la fin, j'ai eu ici un petit sursaut d'intérêt... de courte durée : un rebondissement inattendu ne peut pas sauver tout un roman.

Si vous pouvez vous en passer, n'ayez aucun remords : il y a trop de bons livres pour ça.