samedi 31 janvier 2009

La Voleuse de livres, Markus Zusak




Deuxième roman que je lis dans le cadre du Blog-o-Trésors... Il avait été choisi par 5 bloggeurs.

Liesel Meminger rencontre la Mort trois fois lors de son adolescence, y échappe trois fois. Elle qui a mis du temps à apprendre à lire est devenue une Voleuse de livres, une Secoueuse de mots.

Je comprends très bien pourquoi ce livre peut marquer. Les personnages sont des gens ordinaires, avec cette force de caractère qui dans un roman banal en ferait des héros, qui ici nous montre simplement qu'ils sont humains. Pleins de courage et de volonté à certains moments cruciaux, mais aussi découragés et faibles parfois.

Petite originalité : la narratrice du roman n'est autre que la Mort elle-même.

Le roman se passe près de Munich pendant la Seconde Guerre mondiale, alors, forcément, les scènes extrêmement tristes ne manquent pas. J'ai un gros faible pour le personnage de Rudy, avec qui Liesel joue au foot et se bagarre, que je trouve super attachant. En fait, certaines choses que je n'arrive pas à décrire explicitement m'ont un peu rappelé Forrest Gump (oui vous avez le droit de dire que je craque complètement, c'est des passages comme Jesse Owens, l'amitié entre Rudy et Liesel...).

Et la fin, souvent décevante même dans les bons romans, est particulièrement belle.

L'instant où tout a basculé, Sylvain Augier



Quand Suzanne de Chez les filles m'a contactée pour me proposer ce livre, j'avoue que j'ai hésité... J'ai en effet BEAUCOUP de préjugés par rapport aux animateurs télé qui écrivent leur petite expérience dans un bouquin, que je trouve souvent encore pire que la presse people car ils veulent jouer l'honnêteté alors que ce n'est qu'une hypocrisie de plus...

Finalement, j'ai décidé d'accepter, un genre de défi pour ma petite personne, et par curiosité (un de mes graaaands défauts... qui peut souvent être une qualité!).

J'ai donc lu L'instant où tout a basculé, de Sylvain Augier. Il se lit d'ailleurs très vite. J'avais une image d'un mec sympa, proche des gens, blablabla, mais rien de plus, en fait je n'avais quasiment jamais regardé la Carte au Trésors, donc je ne connaissais rien de sa vie.

Ma découverte la plus intéressante, c'est le côté aventurier du personnage : il recherche à tout prix les sensations intenses, les plus fortes possibles, au mépris souvent du danger. J'ai vraiment apprécié ces passages, qui ajoutent une dimension à son histoire, un peu plus intéressante que le côté radio/télé...

Je dois dire que ses quelques références à sa voyante personnelle m'ont agacée, ainsi que le mec qui lui a fait découvrir ses "vibrations intérieures", ou quelque chose comme ça, je ne crois pas du tout à ce genre de chose et j'ai même trouvé ça un peu déplacé de sous-entendre qu'il faut consulter ce genre de personnes avant de prendre une décision importante, ou qu'on ne peut pas se sortir d'une phase de dépression sans faire appel à eux...

Mais pour revenir sur le positif, qui l'emporte quand même dans cette lecture, les passages personnels semblent très honnêtes, en tout cas la simplicité des mots est appréciable. Il ne cache pas ses déceptions, et n'en profite pas pour régler ses comptes. Sa jeunesse dans le Sud et à Paris, son service militaire (enfin, coopération) au Nicaragua à la fin de la dictature Somoza, sont vraiment intéressants...

En bref, pour résumer, les passages traitant du show-biz, du monde de la télé, sans être totalement dénués d'intérêt, m'ont beaucoup moins touchée que son rapport à la vitesse, aux sensations fortes, son côté touche-à-tout, téméraire, parfois un peu immature... qui donnent lieu à quelques passages captivants.
Ce n'est certes pas une lecture inoubliable, mais je suis heureuse d'avoir testé, parce que ça a permis d'abattre certains de mes préjugés, ce qui est toujours une bonne chose !
Je remercie bien sûr Suzanne de Chez les Filles, ainsi que les éditions Carnets Nord pour cette opération.

vendredi 16 janvier 2009

The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society, Mary Ann Shaffer & Annie Barrows




Tout le monde était si enthousiaste à propos de ce roman épistolaire que je ne pouvais résister... Bien m'en a pris !

Acheté lors d'une opération de victime-du-marketing-des-libraires chez Waterstone's, je l'ai trouvé, l'ai commencé et terminé (presque) aussitôt !

Le pitch, très rapidement parce que je suis nulle pour faire ça et que beaucoup l'ont déjà fait : en 1946, Juliet Ashton, écrivain, manque un peu d'inspiration pour son prochain livre. Son chemin croise par hasard celui d'un petit groupe d'habitants de Guernesey, avec qui les échanges épistolaires se font de plus en plus fréquents. A cela s'ajoute sa correspondance avec son meilleur ami et éditeur Sydney Stark, son amie de toujours Sophie...

Je déborde d'adjectifs pour qualifier ce livre, donc je vais essayer de trier, mais je dirai : adorable, émouvant, instructif, drôle (Juliet a une sacrée répartie)... Les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres...

Le thème est qui plus est assez original puisqu'il se situe dans le contexte de la vie sous l'occupation allemande de Guernesey.

A mettre entre toutes les mains !

PS : je voudrais pas me la péter mais je viens de finir un livre du méga Blog-o-Trésors. Et ouais.

samedi 10 janvier 2009

Le ciel des chevaux, Dominique Mainard



Lena apprend en ville qu'un adolescent vagabond vit dans le parc. Cette nouvelle la retourne complètement et lui rappelle son ancienne vie, avant son mari et son fils.

Je n'en dis pas plus...

Roman à la deuxième personne (et pourtant ça ne devient pas agaçant), je dirai qu'il est très bien maîtrisé sur la forme, le monologue de Lena ressemble à une ritournelle qui correspond très bien à ses souvenirs, ses sentiments...

J'aimerais dire qu'il est touchant, mais un petit je-ne-sais-quoi m'a empêché de vraiment m'approcher des personnages, et cette distance n'a pas permis que je m'approprie vraiment l'histoire. Pourtant je n'ai aucun élément objectif à lui "reprocher", puisque vraiment, tout vient par petites touches, ce n'est ni lourd ni gnan-gnan.

Pourquoi pas, donc.

samedi 3 janvier 2009

Bilan 2008

Pour faire trèèèès original, voici mon bilan 2008 !

Tout d'abord, j'ai battu des records, mais pas dans le sens de nombre de mes collègues bloggeurs : je n'ai jamais lu aussi peu en un an !
Année très busy, sans doute, mais quand même, ça ne fait que 30 tout rond au total !

Mes coups de cœur :
- Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper Lee
- Bridget Jones : The Edge of Reason, Helen Fielding, qui a provoqué tellement de fous rires dans le métro (c'était avant mon expatriation outre-Manche)
- Pig Island, Mo Hayder
- The Graveyard Book, Neil Gaimn
- La souris bleue, Kate Atkinson

Les deux derniers étant également les deux derniers de l'année...
Record : 3 romans de Mo Hayder, chose qui m'arrive rarement.
Mon Zola de l'année, ça devient une habitude : Nana, qui m'a bien plu. (On a une relation comme ça Emile Zola, et moi ! Vincent Delerm sors de mon cooorps)

Quelques petites déceptions ou ennuis passagers :
Wish you were here, de Mike Gayle
Vices cachés, de Renate Dorrestein
Mes amis mes amours, de Marc Levy que j'ai vraiment détesté, et je ne le dis pas pour faire politiquement correct, car j'avais beaucoup aimé Et si c'était vrai il y a quelques années... Mais là, j'ai trouvé ça nul. Très très nul.

Mes projets lecture de 2009 : j'attends la liste du Blog-o-Trésors avec beaucoup d'impatience !!! (quoi, je l'ai déjà dit ?)
Je lirai sans doute plus de romans en anglais, London oblige, ce qui veut dire que je lis plus lentement mais c'est un vrai plaisir.
Ma PAL contient notamment (je suis toujours un peu en retard) les deux premiers tomes de Twilight, on va voir si je succombe ou pas ! Le film m'a l'air un peu niais, je préfère l'ignorer et me concentrer sur les romans.

En résumé, mon souhait : que lire reste un plaisir, tout comme ce blog et la lecture des vôtres, chers/chères camarades, qui m'est fort agréable !

jeudi 1 janvier 2009

La souris bleue, Kate Atkinson


Je connaissais Kate Atkinson mais je ne me rappelais que vaguement d'un style un peu original... Grâce au prêt de ma gentille petite soeur, j'ai pu savourer La souris bleue !

On peut en dire qu'il s'agit d'un roman policier, mais j'ai eu l'impression qu'il est un peu plus que ça : Jackson Brodie, détective, enquête sur trois affaires enterrées depuis longtemps par la police, car ayant eu lieu des années auparavant.

Très drôle, et très très juste, Kate Atkinson me plaît beaucoup et j'ai bien l'intention de continuer puisque j'ai cru comprendre que Jackson Brodie est de retour dans d'autres romans... Elle n'épargne aucun personnage et l'ironie est très présente, même si les thèmes abordés ne sont pas tous légers.

J'ai lu le roman presque d'une traite, chose de plus en plus rare depuis quelques temps, ce qui est donc très bon signe :)

Ce fut pour moi le dernier livre de 2008, et il forme avec celui de Neil Gaiman un très bon présage pour mes lectures de 2009 !
En attendant bien sûr la fameuse liste du défi de grosminou, qui sera j'en suis sûre pleiiiine de très très bonnes choses...

The Graveyard Book, Neil Gaiman


Découvert sur le blog de Karine :) qui en parlait avec tant d'enthousiasme que je n'ai pas pu résister dès ma première virée chez Waterstones...

Après avoir survécu à l'assassin qui a tué toute sa famille, un petit garçon est élevé par les habitants -morts, donc, d'un cimetière. Ses parents adoptifs, les Owen, le nomment Nodoby. Il grandit paisiblement, en jouant et en apprenant, grâce à son parrain, Silas, qui ne fait partie ni du monde des morts ni de celui des vivants. Parfois, l'espace clos rassurant du cimetière peut sembler étroit, en particulier pour un garçon qui grandit... Mais Bod est en sécurité à l'intérieur, tandis que l'assassin de sa famille le recherche toujours à l'extérieur...

Un très joli roman, adorable, impossible d'y résister... Difficile de s'empêcher pourtant de le comparer avec un célèbre petit sorcier à lunettes rondes : orphelin, dans un monde un peu fantastique... La comparaison s'arrête ici, cependant, car le roman, comme Bod, a sa propre personnalité et n'a strictement rien à voir avec une pâle copie de HP comme j'ai pu le craindre au début. Tous les personnages sont attachants, et j'ai retenu avec difficulté (contrairement à Karine :) !) une petite larme en lisant la fin.

Je découvre ainsi Neil Gaiman, que je suivrai très certainement puisque The Graveyard Book m'a énoooormément plu, c'est peut-être même mon coup de coeur 2008, en espérant que 2009 sera encore plus riche en livres de cette trempe !
Je ne peux que vous le conseiller et dire oui, mille fois oui à ce roman !