mardi 30 septembre 2008

Tokyo, Mo Hayder




Incroyable mais vrai, je cherchais ce bouquin depuis des mois dans les bibliothèques, impossible de le trouver !!!
Aussi quand j'ai du partir pour un looong voyage (en fait plusieurs) en bus/train/Eurostar/avion, j'ai sauté sur l'occasion pour me l'offrir, en poche, c'est plus pratique.

Après avoir lu Birdman et Pig Island, j'attendais beaucoup, pour ne pas dire ENORMEMENT, de Tokyo, surtout après cette attente. Tel un chien affamé (je manque de poésie en ce moment), je me suis jetée dessus.

Je l'ai trouvé à la hauteur de mes attentes, même mieux, parce que si les deux précédents (dans l'ordre de mes lectures, pas de sortie) étaient de très bons polars, très bien construits, et un peu gore il faut le dire (âmes sensibles, vraiment s'abstenir!), celui-ci a quelque chose en plus. Vraiment.

En parallèle, deux histoires : Grey, jeune femme torturée qui s'installe à Tokyo à la fin des années 90, ville totalement étrangère, pour trouver la réponse à une question qui l'obsède depuis son adolescence.
Et puis, des extraits du journal de Shi Congming, jeune Chinois de Nanjing, de 1937, année où le Japon a envahi la Chine.
En dire trop, ce serait vous gâcher la lecture de ce roman plus profond qu'il n'y paraît. Mais là encore, c'est Mo Hayder et, bien que "dure à cuire" (enfin... en lecture, parce que dans la vie j'ai peur des mouches), je dois dire que certaines scènes sont choquantes, et plus que des scènes particulières, c'est l'ambiance qui se dégage du livre qui m'a paru assez terrorisante. Toutefois, la violence s'inscrit tout à fait dans l'histoire, je ne l'ai donc presque jamais trouvée gratuite.

Je vous conseille donc réellement ce roman. Notez quand même que l'auto-dérision du "héros" (en était-il vraiment un ?) de Pig Island n'est pas du tout présente.
Petit plus : le côté Lost in Translation de Grey arrivant à Tokyo.

samedi 20 septembre 2008

Les yeux jaunes des crocodiles, Katherine Pancol


Me voilà de retour après une pause "vacances" puis une autre pause "déménagement"...
Ce qui ne m'a pas empêché de suivre mes blogs préférés de l'autre bout du monde ;)

J'ai lu, comme des milliers de lecteurs avant moi, les Yeux jaunes des crocodiles, de Katherine Pancol. Je n'ai encore regardé aucune critique sur aucun blog, j'attends d'écrire mon billet pour pouvoir comparer !

D'habitude je me méfie un peu des best-sellers, des livres que tout le monde a adoré, toujours mon esprit de contradiction... A tort ou à raison d'ailleurs.

Lorsque j'ai entamé les Yeux jaunes, je me suis laissée entraîner dans le petit tourbillon, ou la grande tornade, de la vie de chaque personnage, attachants mais aussi exaspérants. J'avais réellement envie de connaître la suite, et beaucoup de passages m'ont fait sourire. Comment ne pas aimer Joséphine, certes, "molle" comme le dit cruellement son ado de fille, mais courageuse ?

Mais, tadaaa, coup de tonnerre, vers les 100 ou 150 dernières pages, j'ai trouvé que rien n'allait plus. L'ado rebelle et insupportable, ça existe, j'en étais une il y a quelques années de ça :). A ce point, et tout le temps, c'est un peu exagéré. L'histoire de la famille royale (je n'en dis pas trop pour éviter de lâcher des spoilers), c'est assez gros, mais pourquoi pas. Mais alors le coup du frère jumeau, j'ai trouvé ça vraiment grotesque, et ça m'a d'autant plus agacée que j'avais réellement apprécié tout le début du roman.
L'aspect légèrement caricatural de chaque personnage m'a alors un peu plus sauté aux yeux, et ça ne m'aurait pas dérangée si ce n'était cette fin, parce que le livre est très sympa à lire.

Avis un peu mitigé donc, mais il aurait été bien plus positif en ne tenant compte que des 400 premières pages. Je n'aurais rien contre un autre roman de Katherine Pancol en revanche, l'écriture est assez fluide, quelques longueurs dans les lamentations de Joséphine, mais dans l'ensemble c'est agréable.
Et vous, votre verdict ?