jeudi 21 octobre 2010

Breakfast at Tiffany's, Truman Capote


Dans la rubrique des gens qui me veulent du bien littéraire, quelqu'un m'avait offert Breakfast at Tiffany's. Personnage culte, auteur culte, ayant inspiré un film culte, je n'aurais de toute façon pas pu m'en passer très longtemps !

La première nouvelle, qui donne son titre au recueil, a pour cadre le New York de fiction que j'aime. Le narrateur rencontre la divine Holly Golightly parce qu'ils vivent dans le même brownstone. Il est difficile de l'attraper au vol quand elle papillonne d'homme en homme, poursuivant son rêve de material girl - "breakfast at Tiffany's".

J'ai lu quelque part que Capote s'était inspiré de Sally Bowles, l'héroïne d'Adieu à Berlin, de Christopher Isherwood (un superbe roman sur la capitale allemand, by the way ; c'est aussi le livre qui a inspiré Cabaret avec Liza Minelli). C'est vrai que les deux héroïnes se ressemblent, mais j'ai tout de même trouvé la relation avec le narrateur un peu différente... une des deux est platonique :)

Une découverte essentielle, pour une nouvelle qui atteint un niveau de légèreté parfait, avec juste ce qu'il faut de gravité aussi.

Et pour "la recommandation du chef", je vous conseille la pépite A Christmas memory, un très joli souvenir de Noël dans le sud des Etats-Unis, en grande partie autobiographique.

Lire en VO, 9/12

vendredi 15 octobre 2010

The Book of Lost Things, John Connolly


Tout commence quand les livres se mettent à parler à David. Ils chuchotent, murmurent, certains se font plus entendre que d'autres. Lorsqu'une faille s'ouvre dans son jardin vers l'autre monde, David se retrouve dans un univers différent du sien, où des loups presque humains le poursuivent à la mort, où un terrifiant "Crooked Man" le harcèle... un monde très semblable à celui des contes qu'il aime lire pour s'évader du quotidien, pas toujours facile depuis la mort de sa mère.

Pour s'en sortir, le garçon doit réussir plusieurs épreuves, et Connolly a écrit son roman, très intelligemment, à la manière des contes. Loin de ce que nous a servi Disney depuis notre enfance, les contes traditionnels sont souvent cruels et violents, destinés à faire peur aux enfants, et ce Livre des Choses Perdues n'échappe pas à la règle. Certains passages sont même effrayants pour les plus de 10 ans... brrr !

Pour être tout à fait honnête, j'ai mis plus de 100 pages à vraiment entrer dans le livre. Avant cela, j'avais la sensation un peu frustrante de lire quelque chose de bon, mais de totalement passer à côté. Peut-être un manque de concentration de ma part... En tout cas, une fois plongée au cœur du roman, j'ai eu du mal à sortir de son univers. Vraiment, Le Livre des Choses Perdues a pris le meilleur des contes et je me suis sentie comme un enfant qui écoute sa maman lire une histoire la bouche ouverte. (Bon. cette référence ne parlera peut-être pas à tout le monde. Moi, quand une histoire me fascinait vraiment, j'avais la bouche un peu ouverte. J'avais sans doute l'air un peu idiot. Mais mignon aussi. [j'espère]).

Et ne serait-ce que pour les quelques dernières phrases, il faut lui faire une petite place dans votre PAL !

Lire en VO, 8/12.
Je le sens super bien celui-là !











Quelques avis qui avaient éveillé mon intérêt : Karine, Chaplum, et Enna.

dimanche 10 octobre 2010

La couronne verte, Laura Kasischke


Terri, Anne et Michelle décident de passer les vacances de printemps - leur Spring Break - de Terminale au Mexique ; pour rencontrer des étudiants, et probablement aussi se prouver qu'elles peuvent se débrouiller sans leurs parents, loin du Michigan.

Autour de la piscine de l'hôtel, l'ambiance est bien sûr à la fête, et à l'alcool. Alors que Terri s'acclimate totalement, Anne et Michelle décident de suivre un inconnu qui leur propose une visite guidée de Chichen Itza, la pyramide maya. Oubliant les promesses faites à leurs parents...

La suite de l'histoire est choquante, et plutôt inattendue ; un peu comme dans Rêves de garçons. J'ai trouvé les descriptions du site historique assez fascinante, tout comme le jeu autour des couleurs du Mexique. Un court roman, puissant, qui me confirme tout le bien que je pensais déjà de l'auteur.

Pas la peine de trop en parler, je vous conseille simplement de découvrir !
Des avis chez Praline et Valériane

vendredi 1 octobre 2010

Une forme de vie, Amélie Nothomb


Un soldat américain basé en Irak écrit à Amélie Nothomb. Il ne lit pas beaucoup, mais il a été touché par les textes de l'auteure belge. Parce qu'elle répond à tous ses lecteurs, Nothomb engage une conversation épistolaire avec lui, de plus en plus fascinée par son histoire de soldat obèse dans un pays en guerre.

Un thème original, on n'en attendait pas moins d'Amélie Nothomb. Je suis fan, mais j'ai raté les derniers rendez-vous. Autant le dire tout de suite, je suis assez déçue par le dernier cru, alors que j'ai lu beaucoup d'avis positifs pour l'instant.

En se mettant en scène elle-même, j'ai eu l'impression qu'elle cherchait à se justifier, voire à régler ses comptes, sur des sujets pas nécessairement intéressants. Elle évoque à nouveau sa relation à la nourriture, thème déjà abordé avec plus de fond dans d'autres de ses romans.

La révélation finale ne m'a pas bouleversée, et je trouve le tout finalement assez banal, alors que tous ses romans gardaient jusqu'à présent un côté un peu hors du temps, hors du commun même. Peut-être que je n'aime pas quand Amélie parle d'actualité... J'ai presque l'impression d'avoir perdu un peu du mystère que j'aimais autour de sa personne. Dommage, donc, mais cela n'enlève rien à la qualité de presque toute son œuvre. A l'année prochaine ?

L'avis enthousiaste de Constance, ceux plus proches du mien de Pimprenelle et MeL